La nouvelle loi belge sur les livraisons : Ce que les détaillants en ligne doivent savoir en 2025
Qu’est-ce que la loi belge de 2024 sur la livraison du dernier kilomètre ?
Alors que la logistique continue d’évoluer en réponse à la demande des consommateurs et à la pression réglementaire, la Belgique a fait un pas décisif vers des opérations de livraison plus responsables et plus efficaces. En 2024, le pays a modifié sa législation économique pour confier aux vendeurs en ligne la responsabilité explicite d’améliorer leurs pratiques de livraison sur le dernier kilomètre.
Cette mise à jour juridique n’est pas seulement une question de conformité – elle reflète des changements plus larges en matière d’urbanisme, d’objectifs de développement durable et d’expérience client. Pour les professionnels de la logistique et les responsables du commerce électronique, il est essentiel de comprendre la portée et les conséquences opérationnelles de cette loi. Elle affecte non seulement l’expérience des clients, mais aussi la composition de la flotte, les relations avec les transporteurs et les rapports sur les émissions.
Au troisième trimestre 2024, la Belgique a modifié son code de droit économique pour exiger que toutes les entreprises de commerce électronique vendant à des clients belges :
-
Proposez au moins deux modes de livraison au moment du paiement
-
Veiller à ce que l’une de ces options soit durable (par exemple, casiers, points de ramassage, coursiers à vélo ou VE).
Source : Belgique SPF Economie – Circulaire Q4 2024
Qui doit s’y conformer ?
Savoir si votre entreprise doit se conformer à la nouvelle loi belge sur le dernier kilomètre est la première étape de la mise en place d’une opération logistique conforme et compétitive. Bien que la réglementation couvre un large éventail de détaillants nationaux et internationaux, elle prévoit des exceptions en fonction de la maturité de l’entreprise et du modèle de livraison.
Même si votre entreprise remplit les conditions requises pour bénéficier d’une exemption temporaire, il existe de solides raisons commerciales de s’aligner rapidement sur l’intention de la loi. Les clients préfèrent et récompensent de plus en plus les pratiques durables, et les places de marché sont susceptibles d’appliquer les normes à l’ensemble de la plateforme.
Ceci s’applique à :
-
Tous les détaillants de commerce électronique opérant en Belgique ou ciblant la Belgique
-
Vendeurs nationaux et transfrontaliers
Exemptions :
-
Entreprises de moins de 3 ans
-
Magasins proposant uniquement le ramassage en magasin
Pourquoi cette loi a-t-elle été introduite ?
La réglementation belge sur le dernier kilomètre n’est pas arbitraire. Elle a été introduite après des années de pressions exercées par de multiples parties prenantes – les autorités municipales cherchant à réduire la pollution, les citoyens frustrés par le trafic et les clients exigeant des options plus rapides et plus écologiques.
Comprendre le “pourquoi” de la loi aide les responsables de la logistique et du commerce électronique à aligner leurs opérations non seulement sur la conformité, mais aussi sur les avantages stratégiques à long terme. Si vous planifiez des infrastructures, définissez des politiques de livraison ou évaluez les investissements en matière de développement durable, le contexte qui sous-tend cette réglementation est important.
1. Congestion urbaine et émissions
-
La livraison du dernier kilomètre représente environ 30 % du trafic urbain et 25 % des émissions dans des villes belges comme Bruxelles et Anvers.
-
La loi soutient les objectifs climatiques nationaux et européens en matière de mobilité.
2. Pression des consommateurs pour une livraison écologique
-
60 % des Belges préfèrent les marques proposant des options de livraison respectueuses de l’environnement.
-
25 % évitent les entreprises qui ne les proposent pas.
-
34 % sont prêts à payer plus cher pour un transport maritime durable.
Sources : VIL Vlaanderen Logistics Report, GLS Belgium 2024, bpost Insights 2025
Qu’est-ce qui constitue une option de livraison durable ?
La conformité n’est pas qu’une simple case à cocher : elle nécessite des ajustements opérationnels et éventuellement de nouveaux partenariats. De nombreux détaillants ne savent pas ce qui constitue une “option de livraison durable” au sens de la loi belge. Une camionnette hybride suffit-elle ? Les casiers peuvent-ils être pris en compte ? Qu’en est-il du ramassage dans les magasins locaux ?
La loi les reconnaît comme acceptables :
-
Casiers à colis (bpost, PostNL)
-
Points de retrait (détaillants, casiers)
-
Vélos-cargos et coursiers à vélo (Urbike, Cargo Velo)
-
Livraison de véhicules électriques (par exemple, Trunkrs, bpost EVs)
-
Des micro-hubs urbains avec des étapes finales sans émissions
Les détaillants peuvent faire appel à des 3PL, mais il leur incombe de s’assurer que ces options sont disponibles et vérifiables.
Sanctions en cas de non-conformité
Ne pas se conformer à la loi belge sur la livraison n’est pas seulement un risque pour la réputation de l’entreprise, c’est aussi un risque financier important. Si votre entreprise ne propose pas une méthode de livraison durable, vous risquez de vous voir imposer des sanctions réglementaires et d’être repéré par les principales plateformes et places de marché.
-
Amendes pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par infraction
-
Pénalités jusqu’à 4% du chiffre d’affaires total
-
Restrictions potentielles sur les plateformes d’échange ou les réseaux publicitaires
Les infractions répétées peuvent entraîner une surveillance réglementaire accrue ou le retrait des plates-formes locales.
Ce que les détaillants et les responsables de la logistique doivent faire maintenant
Avec l’application active de la législation et les attentes croissantes des consommateurs, les équipes chargées de la logistique et de la vente au détail doivent agir de manière décisive. Que vous fassiez appel à des 3PL ou que vous gériez vos commandes en interne, les étapes suivantes vous aideront à préparer l’avenir en ce qui concerne le flux des commandes, la sélection des partenaires et les indicateurs de durabilité. Il ne s’agit pas seulement de mesures défensives pour éviter les amendes, mais aussi d’investissements stratégiques dans la conversion, la confiance et la viabilité à long terme.
-
Mettez à jour votre processus de paiement afin d’afficher plus de deux options de livraison.
-
Indiquez qu’une option est à faibles émissions ou durable.
-
S’assurer de la conformité des partenaires 3PL
-
Conservez les preuves (captures d’écran de la caisse, contrats, justificatifs du service de messagerie).
-
Suivre les émissions liées aux livraisons lorsque c’est possible
-
Communiquer clairement les options de livraison dans le parcours client
Opportunités pour les fournisseurs de services logistiques et les 3PL
Alors que certains considèrent la réglementation comme un obstacle, les prestataires de services logistiques intelligents y voient une opportunité. La nouvelle loi belge crée une demande pour des technologies de livraison réduisant les émissions, une gestion plus intelligente des itinéraires et une infrastructure évolutive du dernier kilomètre.
Si vous travaillez dans le domaine du fret urbain, des services de messagerie, des solutions de consigne ou des logiciels d’exécution des commandes, c’est le moment de vous développer. Les détaillants ont besoin d’une conformité prête à l’emploi. Le marché a besoin d’outils évolutifs.
Cette loi ouvre de nouvelles opportunités B2B pour :
-
Flottes urbaines de VE
-
Services de messagerie pour vélos-cargos
-
Réseaux de consignes à colis intelligents
-
Services d’exécution en marque blanche avec accords de niveau de service conformes
-
Outils de suivi des émissions (optimisation des itinéraires, tableaux de bord ESG)
Exemple : Ingrid Delivery fait état d’un taux de conversion supérieur de 27,7 % pour les commerçants proposant 3 à 5 options de livraison au moment du paiement.
FAQs : Le règlement belge sur le dernier kilomètre
Quelle est la loi logistique 2024 en Belgique ?
Elle impose plus de deux options de livraison à la caisse, dont l’une doit être durable.
Qui fait appliquer cette loi ?
L’économie du service public fédéral (économie du SPF).
Les vendeurs sur les places de marché doivent-ils se conformer aux règles ?
Oui, les vendeurs sur des plateformes comme Amazon ou Bol.com sont toujours soumis à cette loi.
Est-il nécessaire de faire appel à des coursiers à vélo ?
Non, mais c’est l’un des moyens les plus faciles de proposer une livraison conforme.
Les entreprises en phase de démarrage sont-elles exemptées ?
Oui, pour une durée maximale de 3 ans, à moins qu’ils ne dépassent un seuil de chiffre d’affaires déterminé.
Comment prouver la conformité ?
Gérer les politiques de livraison, les contrats 3PL, les données d’émissions et les journaux d’écrans de caisse.
Ressources internes :
-
Options de livraison écologique du dernier kilomètre (/sustainable-last-mile/)
-
Comment proposer la livraison le jour même en Belgique (/same-day-delivery-belgium/)
-
Stratégies intelligentes du dernier kilomètre pour les détaillants (/last-mile-strategies-for-retailers/)
Rédigé par : L’équipe éditoriale de Logistics & Compliance, Record Express